A La Jeune Fille / le 18.07.2004 / N*29
Je me suis adressé précédemment aux jeunes garçons et aux jeunes filles ensemble en vous parlant à tous de la profondeur de l’engagement chrétien et de la nécessité de la connaissance. Ce que je te dis à toi spécialement aujourd’hui, c’est que le Christ a été suivi par des femmes qui se sont investies avec beaucoup d’exigence pour sa cause et qu’elles l’ont accompagné jusqu’à la croix, alors que la plupart des disciples l’avaient abandonné.
Et après sa résurrection, il est apparu tout d’abord à Marie Madeleine et c’est elle qui est allée raconter aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur. Et qu’il est aussi très probable qu’elle était avec ses amies les myrophores dans la maison où les disciples étaient réunis quand l’Esprit Saint est descendu sur eux, car le livre dit: « Tous, unanimes, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus». (Ac. 1: 14)
Par la suite, nous voyons les femmes servir les disciples et ouvrir leurs maisons pour l’accomplissement du Service Divin. En tout temps et en toute époque, il y avait parmi elles des martyres dont de très jeunes.
Ce que tu dois savoir, c’est que la fille, scientifiquement, est aussi capable que le garçon et qu’elle le dépasse dans de nombreuses facultés et spécialités. Il n’y a pas de doute non plus que tu aies les qualifications pour toute sorte de talents qui vont de la production intellectuelle la plus accomplie à l’exercice de tous les métiers.
Nous n’acceptons pas la situation d’analphabètes à laquelle sont réduites les femmes dans de nombreuses régions du monde.
Il ne peut y avoir de doute non plus sur le fait que l’épouse éduquée est source d’inspiration pour son mari et source d’éducation éclairée pour ses enfants mais aussi un acteur fondamental dans leur développement intellectuel ; tout cela si tu prends conscience que ta vie ne dépend pas seulement de la beauté et que tu es capable de grandes choses avec ton intelligence, ton rayonnement spirituel et l’équilibre de ta personnalité.
La beauté ne dure pas mais la connaissance reste et ce qui résiste le plus au temps, c’est ta bonne moralité car en cela est l’humain. Lutte pour être parfaite sur tous les plans.
Je comprends qu’il est légitime de se parer mais d’une façon décente et je comprends aussi ton souci de l’élégance. Mais ceci n’est que peu comparé à l’intelligence, à l’étendue de la connaissance et à l’humanité parfaite qui est en toi. Tu n’es en rien en deçà du jeune homme, et tu le complètes si tu portes plus d’intérêt à ta personnalité dans sa globalité qu’à ton corps qui n’en représente qu’une partie.
En temps convenable à ta maturité, tu aspires à l’amour. Ceci est indispensable et te construit. Ne le fuis pas s’il se montre, mais ne le cherche pas avec insistance et ne t’avilis pas à sa demande. Soit posée et sobre autant que cela t’est possible car l’un ou l’autre parmi les gens peuvent dire des louanges de toi alors qu’ils ne cherchent qu’à s’amuser.
Ne mets pas ta confiance en chaque personne qui te fait entendre de belles paroles car il se peut qu’il ne soit pas honnête ou bien qu’il n’ait pas un projet de fréquentation saine qui mène au mariage.
Si tu es adolescente, ne cherche pas à te lier car l’engagement exige une grande maturité et, à l’adolescence, tout engagement peut t’exposer à des changements survenant chez toi et chez le jeune homme. Patiente s’il te faut patienter et, seulement quand tu atteindras la maturité, même un, deux ou trois ans plus tard examine la situation du jeune homme et prends ta décision en toute conscience et après avoir consulté des gens honnêtes et expérimentés.
Si tu te lances dans une relation sentimentale sans en être entièrement consciente et que tu t’engages dans une vie maritale sans clairvoyance, c’est dans la tristesse que tu pourrais passer toute ta vie, ta vie familiale serait détruite et tes enfants dispersés et perdus.
L’amour seul ne suffit pas pour que tu te lies à un homme, son intelligence, sa moralité, sa capacité de travailler, sa véritable foi chrétienne sont les fondements réels de l’engagement. En dehors de cela tu ne trouveras pas le bonheur.
Traduit par Père Marcel et Claudine Sarkis
Texte Originale: – « إلى الشابة في رعيتي » Raiati 29 – 18.07.2004
Bulletin «Le Bon Pasteur» n°5 – septembre 2005
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