2000, Articles, Raiati

Anastasios / le 26 Mars 2000 / N*13

Notre diocèse a été béni le mardi 14 mars par la visite de l’archevêque d’Albanie Kyrios Anastasios (Yannoulatos). C’était dans le cadre de la visite de Sa Béatitude au siège d’Antioche. Sa Béatitude Kyrios Anastasios nous a réservé ce jour selon son coeur et selon sa vocation première.

Il vient de la fraternité de la « Vie » qui portait le souffle du renouveau spirituel en Grèce depuis le début du siècle dernier. Faire revivre les gens par la Parole vivifiante puisée dans l’Evangile prêché par toutes les formes de communication. Les jeunes membres de cette fraternité étaient en contact avec des jeunes du Liban, et c’est ainsi que nous l’avons connu. Sa vision de l’Eglise de demain dans son ouverture et sa résurrection était notre vision. Cette vision fait de lui un grand apôtre et un grand évêque. Il n’y a pas de doute que le fait d’enseigner à l’université l’a aidé à clarifier sa pensée et l’a affirmé, surtout qu’il était professeur des religions y compris l’Islam. Mais c’est l’Esprit qui est en lui qui a conduit l’Eglise d’Albanie pendant les neuf dernières années.

Il a relevé l’Eglise d’Albanie du désert complet (pas de constructions, pas une seule église) à une existence visible, agissante. Il s’est appuyé sur la foi gardée dans les coeurs pendant la persécution incomparable quant aux ravages qu’elle a faits, persécution qui a effacé toute trace visible du christianisme comme aucun autre régime similaire ne l’avait fait. Il a relevé le défi sans aucune piastre en main et il a montré au monde entier que ceux qui ont la connaissance peuvent, par la force de l’Esprit et par quelque intelligence, reconstruire l’Eglise.

Tous ceux qui l’on reçu et entendu ont senti que la grâce était sur lui et que c’est elle qui fait de lui un grand archevêque. Il est arrivé chez nous au monastère de la Théotokos à Kaftoun. Ce que nous avons remarqué chez lui de plus important – et ce dans tous les lieux qu’il a visités – est qu’il entrait chaque fois dans le sanctuaire, s’agenouillait devant la Sainte Table et la touchait de sa tête, comme s’il se constituait par elle. Nous lui avons offert l’icône de saint Joseph de Damas pour lui dire que notre unité est l’unité du martyr et que nous sommes morts ici afin que vivent les générations par Celui qui est mort par amour. Et il nous a expliqué comment on a tenté de détruire le Christ dans son pays, mais Il est ressuscité de sous les décombres de l’histoire pour que l’Eglise d’Albanie renouvelle sa jeunesse tel un aigle.

Nous avons déjeûné au monastère de la Théotokos dit Nourié. Dans les deux monastères il a pu se rendre compte de l’expérience monastique chez nous car nous avions réuni autour de lui les higoumènes de tous les monastères avec quelques moines et moniales. L’après-midi nous avons visité quelques villages « déplacés » de la montagne, et là il a vu que les souffrances que nous avons endurées sont semblables à ce que les fidèles ont enduré chez lui. Dans les deux Bhamdoun à Mansourieh et à Aley il a été accueilli en grand honneur. Il a prié puis nous avons chanté et il a prononcé des allocutions. Pas une fois il n’a dit: « j’ai construit ou j’ai fondé » ou quelque chose de semblable. Il attribuait tout à la grâce divine.

Pendant que je l’accompagnais, j’ai pu me rendre compte de sa sagesse dans la pstorale et face aux difficultés. Nous vous avions informé dans « Raiati » de sa sollicitude pour les albanais musulmans déplacés du Kosovo. Une église pauvre comme la sienne, qui n’a pas les moyens de donner, a pu réunir de l’argent du monde entier pour servir des réfugiés différents par la religion. Malgré sa pauvreté le Christ a voulu qu’elle participe. La fin du périple nous a conduits à l’église de Mansourieh du Matn. Les grandes complies étaient finies et l’archevêque était très fatigué. Il est entré comme un roi dans la foule des fidèles venus des villages avoisinants pour l’accueillir. J’ai senti cici que l’enthousiasme était à son comble et la recueillement visible. La chorale du diocèse chantait « Christ est ressuscité », nous avons tous vhanté, et il a chanté le tropaire de la Résurrection en albanais avec ceux qui l’accompagnaient.

Après dîner nous avons continué le chant pascal, et ainsi sans l’avoir décidé, nous sommes passés à la Résurrection pour nous dire à nous-mêmes et aux autres que les fidèles s’accordent les uns avec les autres dans l’amour de Celui qui est ressuscité des morts, et qu’ils tendent tous vers la Pâque éternelle, résurrection de toute l’Eglise.

Ce numéro de Raiati est consacré à la visite de l’Archevêque Anastasios de Tirana et de toute l’Albanie. Il comprend outre cet éditorial, un article sur l’Eglise d’Albanie, une notice sur la vie de Sa Béatitude Anastasios ainsi que l’information concernant sa visite au diocèse du Mont Liban le 14 mars 2000.

traduit de l’arabe.أنستاسيوس

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