Nous avons chanté cet hymne hier au cours de la liturgie du samedi pour dire à Jésus: Toi tu ressuscites pour que nous revivions en Toi. Nous vivons dans la détresse et notre pays s’apauvrit. Toi, tu es vainqueur, y a-t-il d’autre victoire que la victoire sur la mort? Donne-nous de vaincre la force de la mort qui nous attaque c’est à dire la dépression, la tristesse, le désespoir et la peur, peur de la maladie, de la pauvreté et de la vieillesse afin que la fête ne dure pas un jour seulement mais qu’elle s’imprime en nous pour que nous dépassions la peur, que nous espérions en Toi quand nous avons péché, que nous ayons confiance, non en notre pouvoirmais en Ta puissance.

L’échec dans le travail, dans les relations sentimentales, dans la vie quotidienne, l’anéantissement de beaucoup d’espoirs que nous avons placés en ceux que nous avons crus grands, tous ces échecs nous conduisent au désespoir, à dire que peu de gens sont dignes de confiance, ou dire que femme et enfants sont plus faibles que nous ne l’avions pensé. Nous avons pu dire que notre pays va à sa destruction et que personne ne connaît son destin. Et si nous sommes réalistes nous avons pu dire qu’il n’y a pas de grande consolation en une partie de ceux qui prient. Ils ne s’amarrent pas au Christ. Et pour certains, parmi ceux qui sont proéminents dans l’Eglise,  le Christ n’est plus l’unique souci. La fête ne peut nous empêcher de voir les péchés, nous célébrons la fête au milieu des péchés qui nous affectent. On fête dans le monde sinon la fête n’est que fuite.  Nous célébrons la Résurrection dans l’Eglise pour porter la Résurrection au monde. L’Eglise coule dans le monde comme un fleuve, sinon elle n’est que musée et chants.

La fête n’est pas là pour oublier la misère mais pour la dépasser. Comme la mort n’a pas « dévoré » le Christ ainsi nos malheurs ne nous anéantissent pas. En Jésus, tu peux porter la croix avec joie. De l’intérieur de ta souffrance tu es vainqueur car si tu aimes le Seigneur il entrera au plus profond de ton coeur. On ne peut pas ne pas ressentir les vraies souffrances, mais on peut ne pas s’effondrer sous leur violence. Et si tu t’effondres reste conscient pour pouvoir te relever.

Dans ce sens la résurrection est un état. Elle était un événement une seule fois pour devenir un état, quelque chose qui continue en toi et qui fait de toi un être nouveau. N’aie pas peur car c’est Lui qui a dit: « ayez confiance car j’ai vaincu le monde ». Le monde est un monde où dominent le désir, la convoitise et la haine. Tu peux y succomber. Fais attention!  Tu peux vaincre par la grâce du Christ.

Et si tu es vainqueur une fois, tu seras plus fort devant une autre tentation. Efforce-toi de te vaincre toi-même, car tout est en toi. C’est l’arène du combat contre le mal. Et c’est le plus dur des combats mais on y trouve des consolations incomparables à toute consolation qui vient de l’extérieur. Porte la Résurrection dans ton coeur et tu ressentiras une une joie profonde.

Et ta joie viendra de ceux qui comme toi sont consolés par Jésus; vous formerez ensemble l’Eglise de la Résurrection c’est à dire la communauté de ceux qui vivent dans l’espérance, parcequ’il savent que le Christ vient à eux dans sa beauté pour effacer en eux toute laideur. Si tu dis aujourd’hui: « Christ est ressuscité! », comprends que tu ne chantes pas seulement un hymne mais que tu espères que ton tout ton être ressusciteras avec Lui et en Lui. Que tu ne sois pas vaincu par les difficultés signifie que tu es décidé à devenir un être de résurrection.

traduit de l’arabe.قم يا الله